Jusqu’aux années 60, les méthodes de contraception demeurent interdites en France. Les femmes n’ont d’autre recours que l’abstinence ou l’avortement clandestin pour éviter les grossesses à répétition.
Celui qui changera la loi de 1920 interdisant la contraception n’est pas encore né
avait dit Alexandre de Freyssinnet à son jeune adjoint, Lucien Neuwirth, chargé des affaires sociales, le piquant au vif. Vingt ans plus tard, ce dernier, devenu député, fait sauter les digues de cette loi qui réprimait sévèrement l’avortement et la propagande contraceptive.
Le 28 décembre 1967, après avoir repoussé onze propositions de loi successives en dix ans, l’Assemblée Nationale adopte la loi proposée par le député Lucien Neuwirth, qui autorise la contraception, abrogeant la loi de 1920. Les débats ont été violents entre partisans et adversaires de l’usage de la pilule contraceptive.
La contraception est donc autorisée en France, mais la publicité en reste interdite sauf dans les revues médicales. En 1968, le pape condamne le recours aux méthodes de contraception. Il faudra encore attendre 5 années pour qu’en 1972, un décret réglemente la fabrication et la prescription des contraceptifs.