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1967

Les députés français contre la maternité volontaire

Assemblée Nationale 1967-73

Les députés français qui prennent la parole en 1967, 1971 puis en 1973 s’opposent de façon fanatique à la maternité volontaire. Les débats à l’Assemblée sur l’avortement et la contraception sont particulièrement houleux.

Ces messieurs semblent craindre que, libérées par la pilule et l’IVG, les femmes ne soient saisies d’une véritable folie lubrique. À les entendre, elles n’attendent que l’impunité sexuelle pour devenir des putes.

Propos entendus à l’Assemblée

Une affaire de femme face à une assemblée d’hommes Photomontage des portraits des 70 orateurs faces à Simone Veil lors du débat à l’Assemblée Nationale.

« La fornication sera rationalisée par la contraception… C’est l’abominable exploitation de tout ce qu’il y a d’animal et de porcin dans l’âme humaine »
Jean Foyer

« L’anarchie des mœurs et la facilité décupleront des appétits sans frein… C’est une ouverture aux jeunes des portes de la licence »
Pierre Volumard, député de l’Isère

« Un tel texte ne peut que favoriser la dissolution des mœurs, voire, chez les esprits faibles, la prostitution »
B Talon, sénateur apparenté UDR

« C’est un encouragement à ce qu’on pourrait appeler une civilisation aphrodisiaque »
M Capelle, PDM

Ces mêmes députés s’opposeront farouchement à l’IVG.

Un enfant si je veux, quand je veux !

Slogan féministe de la marche internationale pour l’abolition des lois contre l’avortement du 10 novembre 1971 à Paris.