Le 8 novembre, a lieu le retentissant procès de Bobigny, durant lequel Gisèle Halimi défend une jeune fille, Marie-Claire, accusée d’avortement clandestin. Celle-ci, alors âgée de 16 ans, s’était faite avorter à la suite d’un viol.
La jeune fille est relaxée, mais sa mère est condamnée à 500 francs d’amende pour complicité d’avortement, et l’avorteuse, à un an de prison avec sursis. Simone de Beauvoir assiste à ce procès en qualité de témoin.
Pour la première fois, une femme, pourtant reconnue coupable d’avortement, n’est pas condamnée. La loi est remise en question et l’IVG sera autorisée 3 ans plus tard.
En 2005, pour les trente ans de la promulgation de la loi Veil, la ville de Bobigny donne son nom à la passerelle reliant le parvis du tribunal au centre-ville. Et, en février 2013, elle baptise une rue du nom de Gisèle Halimi. C’est la première fois qu’un·e avocat·e vivant·e reçoit une telle distinction.