En 1933, une grande affaire défraie la chronique : Violette Nozière, 18 ans, a tenté d’empoisonner ses parents, parvenant à tuer son père. Sans vouloir entendre parler de l’inceste qu’elle a subi, le tribunal la condamne à mort.
Pour expliquer le parricide, on parle de l’inconduite de Violette, qui se prostituait dans le quartier latin. On occulte cependant un « détail » que l’écrivain-journaliste Marcel Aymé relèvera, écrivant à l’époque dans l’hebdomadaire Marianne :
« En condamnant Violette Nozière sans vouloir entendre parler d’inceste, le tribunal s’est montré fidèle à l’une de ses plus chères traditions. Il a voulu affirmer le droit du père à disposer absolument de ses enfants, tout compris : droit de vie et de mort, et droit de cuissage aussi. »
Violette est condamnée à mort en 1934 ; la peine est commuée à 20 ans de travaux forcés deux mois plus tard. Puis à 12 ans de travaux forcés en 1942. Elle est finalement graciée par le général de Gaulle en 1946, puis réhabilité par la cour de Rouen en 1963.